À cette question d’actualité, la réponse courte est bien sûr NON.
Du moins dans les conditions usuelles de température et de pression (20 °C et 101 325 Pa), et en considérant uniquement les 92 premiers éléments du tableau périodique des éléments.
Le métal pur ayant la plus forte conductivité est l’argent : 63 MS/m (million de siemens par mètre), suivi de peu par le cuivre (59,6 MS/s). L’or arrive sur la 3e marche du podium avec une conductivité de seulement 41,1 MS/m, suivi de peu par l’aluminium avec une valeur de 37,7 MS/m.
Un tableau assez complet est disponible sur Wikipedia version anglaise, la version française étant assez pauvre sur le sujet. Néanmoins, même si la version française était plus fournie, on peut douter que les complotistes et autres affirmateurs de théories invraisemblables diraient des choses moins farfelues qu’ils ne le font.
La déclaration des revenus démarre. À cette occasion, les médias sont nombreux à diffuser un article sur ce sujet, et à mettre l’accent sur l’inflation. Notamment, le relèvement des tranches d’imposition de 5,4% ferait littéralement gagner de l’argent. Avec un exemple à l’appui : un contribuable touchant 2500 euros par mois, économiserait 328 euros d’impôt cette année.
Néanmoins, ces économies d’impôts ne serait valables que dans le cas défavorable d’une stagnation des revenus, ce qui en période d’inflation correspond à une vraie perte de pouvoir d’achat, d’autant plus que l’inflation demeure élevée.
Il serait donc intéressant de savoir ce qui arrive concernant les impôts au cas où les revenus suivraient l’inflation (disons 5,4%). Est-ce que les impôts restent stables grâce/malgré la hausse des tranches d’imposition à hauteur de l’inflation ?
Faisons un minuscule programme en C# pour étudier les impacts :
Ce programme très simple permet de calculer pour tous les revenus entre 15 000 et 100 000 euros par tranche de 1000 euros le montant des impôts avec les anciennes tranches d’imposition, puis le montant des impôts avec les nouvelles tranches d’imposition, et enfin la différence entre ces 2 valeurs. On ne prend en compte que le cas d’un célibataire (quotient familial=1), n’ayant aucun autre revenu, et en ne choisissant pas les frais réels (donc en optant pour la déduction forfaitaire de 10%). Enfin, on ne tient pas compte des décotes qui ne s’appliquent que dans un nombre limité de cas.
Le programme calcule effectivement que pour des revenus entre 31 000 euros et 82 000 euros, le montant de l’impôt diminue de 329 euros (61 euros en moins pour un revenu juste en-dessous de 30 000 euros et 771 euros en moins pour un revenu un peu au-dessus de 88 000 euros).
Mais tous ces chiffres ne sont valables qu’à revenu constant. Que se passe-t-il si les revenus augment de 5,4% ? Relançons le programme en modifiant la constante 1,000 par 1,054 :
Dans tous les cas, le montant à payer est supérieur.
Ainsi, la revalorisation des tranches d’imposition au niveau de l’inflation ne garantit en rien une stabilité de l’impôt pour des revenus progressant selon l’inflation. Les contribuables sont perdants. Et étonnamment, aucun journaliste n’a pensé à vérifier ce cas.